Monaco, Freda Betti, 2024 (création de Cyril de La Patellière gravure de Claude Jumelet, impression taille-douce) (© Office des Timbres de Monaco/ C. de La Patellière/ C.Jumelet)

Cyril de La Patellière dessine le timbre Freda Betti gravé par Claude Jumelet

La série « chanteurs d’opéra » se poursuit en 2024 avec Freda Betti et Giovanni Martinelli

Le 20 février 2024, l’Office des timbres de Monaco émettra le timbre consacré à Freda Betti dans la série « chanteurs d’opéra ». Le timbre dessiné par Cyril de La Patellière est gravé en taille-douce par Claude Jumelet.

La Chanteuse française née en 1924 et morte en 1979 à Nice, apprend le chant au conservatoire de Nice, avant de faire ses débuts à l’opéra de Monte Carlo en 1947. Freda Betti a interprété de célèbres opéra dont La WalkyrieDon Quichotte, ou encore Carmen. Dans les années 1970, la chanteuse a enseigné le chant à son tour au sein du conservatoire de Monaco.

Monaco, Freda Betti, 2024 (création de Cyril de La Patellière gravure de Claude Jumelet, impression taille-douce) (© Office des Timbres de Monaco/ C. de La Patellière/ C.Jumelet)

Le timbre fait figurer un portrait de Freda Betti ainsi que la façade de la salle Garnier de l’opéra de Monte-Carlo. Nous avons contacté Cyril de La Patellière au sujet du visuel du timbre, à sa demande nous retranscrivons ici sa réponse où il nous livre une belle anecdote !

« Il se trouve que, contrairement à la France qui est relativement  » interventionniste « , les princes de Monaco (SAS feu Rainier III et SAS le prince Albert) ont toujours laissé libre cours à l’imagination des artistes. C’est pourquoi l’Office des timbres monégasque laisse leurs talents s’exprimer. On voit que la qualité des timbres s’en ressent. 

     Et donc, pour ce sujet, parmi les trois maquettes présentées, celle choisie avait la salle Garnier représentée puisque Freda Betti y débuta en 1947. Il faut préciser que les chanteurs d’opéra de la série sont tous passés par cette magnifique salle, quoique petite, conçue par Charles Garnier. De plus aucune couleur n’est heureusement imposée. 

     J’ai d’ailleurs une anecdote curieuse sur Freda Betti. De tous les chanteurs représentés sur ces timbres-poste, je suis le seul dessinateur qui ai rencontré son sujet. Elle était niçoise. Dans les années ’70, je travaillais pour le compte de la ville de Nice en tant que graphiste free-lance. J’avais été invité pour des vœux de fin d’année à la villa  » il Paradiso « , toujours à Nice, où était alors abrité le Conservatoire National de musique dirigé par Pierre Cochereau, titulaire des orgues de Notre-Dame de Paris. C’est à ce même conservatoire que Frida Betti avait étudié vers les années ‘ 40 / ’43. Invitée elle aussi j’ai donc eu le privilège de la croiser « une coupe de champagne à la main »…       Ah ! le merveilleux souvenir…

     Je me souviens qu’elle m’avait confié avoir conçu, sous ces plafonds dorés, avec Gilbert Bécaud, son  » Opéra d’Aran « . Bécaud étant lui aussi passé par Nice. 

     Etonnant ! Non !

     Je rajoute que Claude Jumelet, toujours excellent, n’a pas trahi mon dessin. »